13 Reasons Why, c’est aujourd’hui une série Netflix incontournable. Elle nous avait largement habituées aux scènes choc dès le départ. Dans un cadre scolaire et un esprit teenager, on ne s’attend pas à autant de violence mais la série reflète malheureusement la réalité d’aujourd’hui. Ou en tout cas, l’a refleté durant les 2 premières saisons…
Hannah Baker, le personnage principal dont on apprend le décès dès le premier épisode, représente toutes les instabilités et les tourmentes que chacune de nous peut ressentir au cours de sa vie : mental fragile, amours difficiles, sexualité malhabile et blessures indélébiles. Tous les personnages et leurs actions sont plausibles. On s’y reconnait nous-même ou on peut y voir certains de nos amis ou connaissances. C’est pour ça que cette série est si touchante.
J’ai entamé la troisième saison en me demandant où l’histoire allait se diriger. Elle a déjà couvert les thèmes tabous du viol, de l’harcèlement scolaire, du suicide et du mass-shooting. Des événements que l’on voit au quotidien dans les journaux d’actualité et qui sont mis en scène à l’écran pour qu’on se rende compte de leur réel impact. Chaque saison nous a dévoilé une scène très choquante, qu’on ne peut pas s’enlever de la tête. Que vont-ils nous servir cette fois-ci ?
Si tu n’as pas encore regardé le série, commence dès maintenant et ne lis pas la suite de cet article car il risque d’y avoir beaucoup de spoilers. Je t’aurai prévenue !
On apprend donc dans cette troisième partie que notre fameux violeur en série Bryce Walker est mort par homicide. On cherche alors un coupable et la cible la plus facile est… Clay, bien sûr. Le mec qui le haït le plus au monde et qui le fait bien savoir, car le monstre est à la source du suicide de son crush Hannah. Sauf que Clay est littéralement le mec le plus gentil de la Terre et, on le sait, il ne serait pas capable de tuer son pire ennemi. Cela fait 3 saisons qu’on essaye de nous faire croire qu’il joue un mauvais rôle, mais non, ils ne nous feront pas avaler ça.
On rentre alors facilement dans de gros clichés. Jessica, qui a été elle aussi la proie de Bryce, devient la plus grande féministe du monde. On aime le Girl Power, mais se déshabiller sur le terrain durant un match de football pour protester, c’est limite et, forcément, ça fout encore plus le bordel.
Ani, le tout nouveau personnage, va soudainement changer le monde en s’impliquant à 100% dans une histoire sans queue ni tête. Elle ment aux policiers avec une facilité déconcertante et ne voit qu’un doux agneau en Bryce qui, lui, semble se repentir, mais retourne sa veste quand ça lui fait plaisir.
On a l’impression de se retrouver dans Pretty Little Liars (ne te méprends pas, j’ai adoré cette série, mais c’était ultra fake et surjoué quand même, il faut se l’avouer). Entre meurtre, mensonges, enquête foireuse, drogue, port d’armes, parents ultra-passifs et prison, on se retrouve finalement loin de la réalité à l’école.
Alors oui, la rédemption, c’est beau. On a presque envie de pardonner Bryce et Monty, les deux grands méchants de l’histoire. Mais les retournements de situation constants et les flashbacks excessifs, ça commence à être un peu trop… Trop. La série manque cette fois de réalisme et des vrais sentiments. En espérant que la prochaine saison retrouve l’âme qui manquait à celle-ci. J’aime toujours, mais je reste sur ma faim !