« Ooooh ça va, garde le sourire ! », « le positif appelle le positif », « ne montre surtout pas que tu ne vas pas bien »… Ce genre de phrase te crispe ou, au contraire, rythme tes journées ? Rester positif, c’est important pour ne pas se torturer l’esprit à chaque obstacle dans la vie. Par contre, une attitude positive poussée à l’extrême n’est pas saine pour autant. Cependant, on les réseaux sociaux n’aident pas à se rendre compte qu’il est normal d’avoir des hauts et des bas dans la vie puisqu’on n’y voit que les bons côtés de la vie des gens que l’on follow. Comment déchiffrer la positivité toxique et retrouver un équilibre émotionnel ?
Être heureux à tout prix ?
Sur les réseaux sociaux, chacun se montre sous son meilleur jour : journées bien remplies, activités intéressantes, selfies bien préparés, feed Instagram aux couleurs accordées… Tout à l’air parfait, tout le monde est au top de sa forme ! Pourtant, la réalité en est bien loin, mais personne ne souhaite montrer ses faiblesses aux yeux de tous. C’est pourquoi on est constamment en train de courir après un bonheur quasiment irréel, parce qu’on se compare aux autres en ligne, parce que la vie des influenceurs, de tes ami(e)s, des personnes que tu suis semble bien plus intéressante que la nôtre. Et si tu as l’audace d’avouer que tu n’es pas heureuse à 100%, les gens vont souvent te répéter « Garde le moral, ça va aller ! Reste positive et tout s’illuminera. » Or, vouloir à tout prix être heureux ou que les autres soient heureux peut s’avérer toxique et jouer énormément sur ton mental et celui des autres. Tu ne peux malheureusement pas refouler les émotions négatives aussi facilement. Tout le monde est confronté à des obstacles dans la vie, à des situations difficiles, mais tu auras tendance à te dire « Pourquoi ça n’arrive qu’à moi ? » et à te culpabiliser. Sache que ce n’est pas le cas et que tu peux simplement accepter les difficultés pour les surmonter plus facilement et de manière plus saine qu’en les reniant.
Accepter ses émotions (et celles des autres)
En réprimant tes émotions, tu peux te retrouver à les dissimuler en compensant avec d’autres choses et à perdre ta vitalité. Anxiété, dépression, stress… Ces problèmes peuvent apparaître si tu ne fais pas face à la réalité.
C’est tout un travail d’introspection à faire que de savoir accueillir ses émotions, même négatives, et de se les approprier. Si tu te sens triste, n’essaye pas de chasser tes ressentis et de te changer les idées mais demande-toi plutôt pourquoi, et comment y remédier réellement. Si tu te sens submergée, tu peux apprendre petit à petit à gérer tes émotions pour éviter de pleurer incontrôlablement, mais il est important de faire face à tes moments « down ».
Pareil pour ton entourage : si tu entends un(e) ami(e) dire qu’il/elle est triste, qu’elle a peur ou qu’elle est en colère, ce n’est pas en disant « ça va passer, tout va s’arranger » que tu vas l’aider. Dans toute interaction, il faut apprendre à avoir une écoute empathique et à accompagner tes potes dans leur raisonnement. Aide-les à creuser plutôt sur les raisons de ces émotions, sur les solutions, plutôt que d’être passif et de dire « c’est pas grave, ça va aller ».
Combattre la positivité toxique
Si tout le monde était positif tout le temps, il n’y aurait pas de plaintes, de lutte contre les injustices et d’amélioration de sujets problématiques. Toute personne serait lisse et accepterait son destin. Pourtant, c’est en désignant ce qui ne va pas que l’on trouve des solutions et que les choses vont mieux. Il faut donc savoir détecter la positivité toxique chez soi-même et chez les autres pour y remédier. Comment faire ?
- Comprendre qu’aller mal de temps en temps est NORMAL. Il ne faut pas s’en vouloir ou en vouloir aux autres.
- Il est important d’adresser ses sentiments et d’apprendre à les canaliser au lieu de les dissimuler.
- Faire de sa santé mental une priorité !
- Ne pas prendre ce qui se voit sur les réseaux sociaux comme exemple ultime.
- Demander à tes proches comment ils vont VRAIMENT et ne juger personne sur leurs émotions négatives.